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Etangs Palavasiens_Thomas GENDRE_CEN L-R

Repérage zones Life dans site N2K_Siel
Etangs Palavasiens_Thomas GENDRE_CEN L-R

Etangs Palavasiens

Présentation :

 

Situés entre les communes littorales de Frontignan et Palavas, les étangs palavasiens s’étendent sur une vingtaine de kilomètres en périphérie des agglomérations de Sète et de Montpellier.
Ce complexe lagunaire de 4000 ha regroupe 9 étangs (la Peyrade, les Mouettes, Ingril, Vic, Pierre-Blanche, Arnel, Prévost, Méjean-Pérols et Grec), peu profonds (0,6 m en moyenne) et traversés par le canal du Rhône à Sète. Alimentés par un bassin versant de 600 km² (Lez et Mosson à l’Est, massif de la Gardiole à l’Ouest), fortement urbanisé, les palavasiens présentent aussi 2000 ha de zones humides périphériques (marais, anciens salins, etc.).

Activités :

 

Avec plus de 4000 ha de plans d’eau, les étangs palavasiens présentent une importante activité de pêche professionnelle, exercée par une quarantaine de pêcheurs aux filets et une dizaine de pêcheurs de palourdes. Quelques productions conchylicoles, menées notamment sur l’étang du Prévost, complètent cette activité halieutique. Outre cette activité traditionnelle, la chasse, le tourisme (activités nautiques, découverte des espaces naturels, etc.) et le trafic fluvial (marchandise et plaisance, via le canal du Rhône à Sète) sont les trois autres activités marquantes sur les étangs palavasiens et les zones humides périphériques.
Sur le bassin versant, bien que très fortement urbanisé, la culture de la vigne reste encore bien implantée (AOC). L’activité industrielle est pour sa part assez réduite et surtout présente à Frontignan, avec notamment le dépôt d’hydrocarbures.

Faune / flore :

Inscrits à la Convention sur les zones humides de RAMSAR depuis 2008, les étangs palavasiens se caractérisent par une grande diversité d’habitats naturels, souvent remarquables (lagunes, steppes salées méditerranéennes, dunes grises, etc.), les palavasiens hébergent ainsi quelques espèces végétales patrimoniales telle que la Saladelle de Gérard (Limonium girardanium).
D’un point de vue strictement avifaunistique, ces étangs présentent également une richesse remarquable avec pas moins de 250 espèces d’oiseaux recensées (migration ou hivernage). Le secteur est même d’importance internationale puisqu’il accueille en hivernage plus de 20 000 oiseaux d’eau et notamment le Flamant rose, l’Avocette élégante, le Tadorne de Belon, etc. Parmi les autres espèces dont le nombre de couples est représentatif au niveau français on peut notamment citer : l’Huîtrier pie, l’Echasse blanche ou encore la Sterne naine.

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Problématiques :

Depuis le 19ème siècle, les aménagements successifs (canal du Rhône à Sète, réseaux routiers desservant les stations balnéaires, etc.) réalisés sur le littoral palavasiens ont compartimenté l’espace lagunaire. Ainsi, la réduction des échanges hydrauliques entre les différentes unités lagunaires, couplée à d'importants apports liés notamment aux rejets domestiques des communes de son bassin versant, donnent naissance à de fréquentes crises dystrophiques, appelées malaïgues.
Outre une mauvaise qualité de l’eau sur la quasi-totalité des palavasiens, ces étangs sont aussi menacés à des dégrés divers selon leur localisation par le comblement, phénomène naturel accentué par les nombreuses interventions humaines (urbanisation, recalibrage des cours d’eau, etc.) réalisées sur le bassin versant. A cela, s’ajoute enfin les problèmes de cabanisation et de fréquentation des sites par le public, avec des étangs faisant parfois office de véritable « parc urbain », comme c’est le cas sur le Méjean.

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Gestion :

Sur les 6000 ha que représentent les étangs palavasiens et leurs zones humides périphériques, 38 % sont propriétés du Conservatoire du littoral. Déléguant la gestion aux communes, les Marais du Méjean, les Salins de Villenueve-les-Maguelone et ceux de Frontignan sont ainsi respectivement gérés par les communes de Lattes, de Villeneuve et de la communauté d’agglomération du bassin de Thau, cette dernière étant associée à l’EID-Méditerranée. Outre ces trois gestionnaires, s’ajoute également l’Office National de la Chasse, propriétaire de la réserve naturelle de l’Estagnol, et surtout le SIEL (Syndicat Mixte des Etangs Littoraux regroupant la Communauté d'Agglomération du Bassin de Thau et les communes de Lattes, Pérols, Palavas et Villeneuve), chargé de mettre en place une gestion globale sur l’ensemble de ces étangs palavasiens, en concertation avec les acteurs locaux.

Un premier programme d’action a été développé sur l’ensemble du périmètre du syndicat entre 2003/2008, suite à une étude diagnostic, réalisée en concertation étroite avec les acteurs du territoire. Aujourd’hui, le document d’objectif NATURA 2000, adopté en octobre 2009, définit les actions à mener sur les lagunes palavasiennes et ses zones périphériques, pour en favoriser leur préservation. Parallèlement, le SAGE « Lez Mosson Etangs palavasiens » approuvé en juin 2003 et animé par le SyBLe (Syndicat du bassin du Lez) est un outil complémentaire idéal puisqu'il doit se préoccuper pour sa part des problèmes rencontrés sur le bassin versant (qualité de l'eau, gestion des milieux aquatiques, etc.) de ces zones humides littorales. Actuellement, il est en cours de révision.
Les pouvoirs publics et les acteurs locaux s’engagent, aujourd’hui, collectivement à préserver ce patrimoine d’importance internationale, à travers les actions du Siel et de ses gestionnaires (Maison de la nature de Lattes, CEN LR, EID Méditerranée, Réserve naturelle de l’Estagnol, Thau Agglomération).
 

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